La plupart de nos pavés de rues sont assez profonds : environ 20 cm (il existe bien sûr des lots moins profonds). Traditionnellement, les pavés étaient posés avec les méthodes les plus rapides et économiques : un lit de roche dure recouvert de sable, de cendres ou de tous autres matériaux permettant aux faces inférieures de se tasser.

Cependant, les réglementations et les directives en matière de construction varient d'un pays à l'autre. Celles-ci régissent ce que les artisans peuvent faire pour valider leurs garanties d'assurance professionnelle. Par exemple, lorsque des véhicules (particulièrement lourds) vont rouler sur vos pavés, il est souvent nécessaire de couler une dalle en béton armé pour que les assureurs acceptent que le pavage ne s'affaisse jamais.

Cela est compréhensible pour un pavage "neuf" en pierre naturelle, mais cela augmente inutilement les coûts d'installation d'un pavage en pierre lourde de récupération. En effet, la résistance des pavés anciens aux épreuves du temps n'est pas comparable avec les pavés "neufs" qui sont généralement moins épais.

La réglementation ne prend pas en compte les pavés de récupération installés de manière traditionnelle, supposant peut-être qu'ils ne seraient plus installés.

C'est d'ailleurs un exemple, parmi d'autres, des obstacles administratifs à la réutilisation intelligente des matériaux de récupération. Les réglementations en matière de construction considèrent que, dans notre société actuelle, l'utilisation des matériaux industriels neufs est une norme générale. Cela favorise le gaspillage à court terme et de manière peu écologique.